La charte du traducteur
D’abord comprendre tu devras
Une bonne traduction consiste d’abord à comprendre, puis à reformuler en français. Si l’on ne comprend pas, on traduit mal. Le travail du traducteur consiste donc autant en recherches pour comprendre le sujet du document et les termes employés, qu’en la réalisation de la traduction elle-même.
En harmonie avec l’auteur tu seras
Avant de commencer une traduction il faut toujours s’assurer que l’on a le droit de traduire le document et d’en diffuser la version traduite. Il faut donc lire la licence selon laquelle le document est distribué avec une grande attention. De plus, il est toujours recommandé d’informer l’auteur du début d’une traduction.
Tel un bon artisan, de bons outils tu chercheras
Un traducteur doit connaître et maîtriser tous les outils qui peuvent faciliter et améliorer son travail (correcteur orthographique, outils de validation de format, outils de génération, et cætera). L’utilisation systématique des outils de correction orthographique permet d’améliorer la qualité du document, tout en faisant gagner du temps au traducteur et aux relecteurs.
Les glossaires, tes pires amis seront
Les glossaires sont des outils merveilleux pour le traducteur. Ils lui permettent de trouver la traduction adaptée et correcte d’un mot et de partager l’expérience d’autres traducteurs. Cependant, ce sont aussi ses pires ennemis, car ils tendent à lui faire oublier que le sens d’un mot, même s’il a une traduction reconnue, dépend toujours de son contexte.
À la fidélité, l’utilité tu préféreras
Le but premier d’une traduction est d’obtenir un document qui rende service au lecteur. Contrairement à une traduction littéraire, on ne cherche pas à traduire précisément les expressions de l’auteur, mais à reformuler clairement ce qu’il explique. Si les explications de l’auteur ne sont pas claires sur un point précis, il faut se renseigner afin d’offrir en français une explication claire. Le plus simple pour éviter les contresens est d’essayer réellement les logiciels présentés par le document.
Le document tu adapteras
Une traduction est une adaptation aux besoins d’un lecteur francophone et doit être traitée comme telle. Lorsque le document contient des liens vers des pages dont existe une version française, il faut remplacer ces liens par des liens vers leurs équivalents français. Les captures d’écran ou les messages d’un programme doivent être remplacés par les images ou messages équivalents tirés de la version française du programme.
En bon français tu rédigeras
Autant que l’exactitude technique, l’orthographe est primordiale. Un document mal orthographié, comportant des erreurs de grammaire, des accents oubliés ou omis sera pénible à lire et difficile à comprendre. Un tel document ne sera finalement utile à personne.
L’orthographe, la grammaire et la composition de ton document tu vérifieras
Une fois la traduction terminée, le traducteur doit générer une version finale du document et la relire complètement, afin de s’assurer qu’il en est pleinement satisfait. Cette relecture doit porter non seulement sur les informations fournies, mais aussi sur l’orthographe, la grammaire et la présentation du document.
À faire relire et corriger ton travail par un pair tu t’attacheras
Nous sommes toujours aveugles à nos erreurs les plus évidentes. Il faut en conséquence systématiquement se faire relire par un ou plusieurs relecteurs expérimentés, puis relire soi-même le document après avoir laissé décanter les choses.
Informer l’auteur tu devras
L’auteur doit être systématiquement informé des corrections et améliorations réalisées à l’occasion de la traduction, lorsque celles-ci peuvent s’appliquer au document original. Ainsi, non seulement la traduction aura rendu ce document accessible à un public francophone, mais en plus, elle aura contribué à améliorer le document original.
Jean-Philippe Guérard
Merci à Gérard Delafond, Sebastien Tricaud, Frédéric Delanoy, Gilles Lamiral, Pierre Machard, Joëlle Cornavin et Bernard Choppy pour leurs corrections et suggestions.